Bon déjeuner
Une gracieuseté de David
Trois gars, deux apparts, un dogme... un quoi??
Quand Cynthia, la femme de mon oncle, a su que j’écrivais souvent, elle m’a demandé si je pouvais leur faire un petit quelque chose, pour leur mariage, que je lirais devant tout le monde. Sans trop penser, j’avais dit oui, je pouvais bien leur faire ça, c’était mieux que leur acheter une batterie de cuisine. C’était trois mois avant le mariage, et je me disais que j’avais amplement le temps de trouver quoi écrire.
En attendant pour monter dans l’avion, à Dorval, Cynthia m’avait demandé si mon texte était long. J’ai bien dû lui avouer que je n’avais toujours pas commencé.
─Tu sais, si ça t’énerve trop, laisses faire, pas plus grave que ça.
─Non non, j’ai juste ça à faire, je peux bien tenir ma parole.
Après avoir épuisé la mer, pour se rendre compte qu’il n’a foutument rien à faire dans cette eau à part nager; j’ai décidé que je serais plus productif sur la terre ferme. Sur une plage, au soleil, avec comme parasol un palmier; y’a pas grand chose de mieux à faire que lire ou écrire. J’ai eu le temps de lire deux livres et d’écrire un chapitre, mais toujours rien du coté du texte pour les noces. Vint le jour du mariage, il commençait à trois heures. Après être allé déjeuner, je me suis installé, seul dans la chambre d’hôtel, loin du soleil et des bikinis, il me restait un peu moins que quatre heures pour faire le texte.
Au bout d’une demi-heure, je n’avais toujours pas écrit un seul mot sur la putain de feuille. J’essayais de trouver de quoi de bien, auquel je croyais pour souligner la beauté de ce mariage, et je n’y arrivais pas. Il n’y avait pourtant rien qui clochait dans cet événement, on était à Cuba, il faisait extrêmement beau et deux personnes que j’appréciais énormément allaient vivre un de leurs plus beaux moments à vie. Il fallait quand même que je me rende à l’évidence que c’était justement à cause du mariage que je butais sur mon crayon. Ce tout petit texte remettait en question mes principes envers le mariage, que je croyais durs comme fer.
Après le souper, au coucher du soleil, juste avant l’arrivé du gâteau, Cynthia m’a demandé si j’étais près. Je me suis levé et je suis allé au bout de la table, là où tout le monde pourrait m’entendre. J’ai pris mon petit calepin et j’ai lu mon texte, en butant qu’une seule fois, sur un mot facile et anodin; peanuts. On se demandera pas pourquoi j’avais écris ça, les gens autour de la table ont bien ris à travers leurs yeux remplis de larmes, surtout les mariés, surtout eux. Quand j’ai terminé, je leur ai dit qu’au retour, je leur enverrais le tout par la poste, sur du beau papier, avec mon écriture du dimanche.
Dans l’avion, au retour, j’ai regardé mon oncle et Cynthia, qui dormaient l’une sur l’autre, mains enlacées et je me suis demandé si j’allais y croire un jour à ce mot, à cette promesse. Je suis retourné à mon hublot, on volait au dessus d’une grande ville américaine, toute illuminée. À notre hauteur, un énorme nuage gris se zébrait d’éclairs; mon premier orage vu à l’horizontal. J’avais du Tom Waits dans les oreilles et j’avais mal au menton.Y’en a qui disent qu’il suffit de porter attention et y’en a disent que c’est une question de temps. Si vous voulez mon avis, c’est beaucoup plus compliqué que tout ça, pas assez compliqué pour pas vouloir le faire; juste assez pour pas vouloir le faire n’importe où, n’importe quand et avec n’importe qui.
Après une bonne heure d’attente, on a finalement décidé de prendre un taxi, on lui a dit qu’on était en retard, il a donc enfilé ses souliers les plus lourds. On est arrivé à destination dix minutes plus tard, une grande marina remplie de bateaux blancs, le taxi nous a déposés en face d’un énorme catamaran, déjà rempli de touristes en maillots multicolores. Un homme qu’on avait rencontré la veille, est sorti de l’office pour nous saluer et nous presser de monter sur le bateau, il se nommait Ernesto et il était le fils du propriétaire de la marina. Avec un sourire radieux, il nous a avoué qu’il avait fait attendre le bateau pour nous, quand il avait su que nous serions en retard.
Comme si rien n’était, le catamaran s’est mis en marche et nous a fait voguer sur une eau d’un turquoise incroyable pendant un bon trois heures, on s’est arrêté une fois pour nager dans les coraux et une autre pour nager dans un enclot de dauphins. Ernesto s’est arrangé pour que la femme de mon oncle puisse se faire tirer par les dauphins en s’accrochant à leurs ailerons, je me sentais comme dans Free Willy.
On s’est ensuite accosté sur un vieux quai de bois poli par l’eau salée, sur l’ile Cayo Blanco, l’ile de sable blanc avec une grande terrasse de touristes qui mangeaient de la langouste bouillie aux tomates. Ernesto nous a installé à l’opposé de la foule et nous a offert de la langouste grillée avec des camarones princesses, question qu’on se sente encore plus choyé. J’ai longé la plage le ventre plein, en cueillant des coquillages avant de retourner au bateau.
On est revenu à la voile, contrairement au matin, méthode beaucoup plus rapide que le motorisé, et beaucoup plus agréable, avec le soleil rosé juste un peu pour nous accueillir sur terre. Cette fois-ci, l’autobus nous attendait.
Comme Fred l’a dit, ça fait un bout qu’il n’y a pas eu de tickets sur le blogue. Et pourtant, y’a beaucoup de choses qui ce sont passées, c’est pas les sujets qui manque, peut-être plutôt la motivation.
J’avertis tout de suite, j’ai écrit ce ticket sans plan, je divague d’un point a un autre, si vous voulez sauvez le mal de tête, sautez au dernier paragraphe.
Je parlais avec Geneviève à propos de Débats.ca, qui bat de la patte depuis son lancement, le concept ne semble pas marcher, ou plutôt, pour que le concept fonctionne, il faudrait une implication monstre, avec des collaborations quasi-journalières avec du monde qui pousse pour plein de choses, etc. Un beau rêve quoi.
Un des sujets qui était supposé être débattu, Y’a-t-il trop de blogues ? m’intéressait beaucoup, mais je partais a Cuba la semaine même, et donc j’ai du laisser aller, me disant que quelqu’un d’autre le prendrait. Et bien non, je suis revenu et le site n’avait pas bougé.
Ici, j’arrête, je ne blâme pas personne pour ça, je trouve le tout plutôt normal, des choses du genre, ça arrive tout le temps. Alors, si vous êtes blessés, tans pis. Okay, je continue.
Juste avant de partir en vacances, j’ai regardé dans le Clin d’œil de ce mois, le blogue était la, dans un coin de page, entre celui de Phil et une pub de shampooing. Ma famille m’avait félicité, en fait, tous sauf mon oncle, qui est photographe professionnel. On a reparlé des blogues pendant un souper, il a un peu vidé son sac à ce propos et ça m’a fait réfléchir.
On n’ira pas se demander pourquoi bloguer, je crois que c’est différent pour chacun, c’est semblable mais tout de même différent. Et aussi, un blogue, à la base c’est rien, c’est ce que l’auteur veut en faire; c’est juste une interface web facile à updater.
Ce qui est important dans tout ça, c’est qu’avoir un blogue, c’est facile, ça coûte rien, et ça ne prends aucune connaissance informatique à pars savoir taper sur un clavier et cliquer avec une souris. Et surtout, à la base, bloguer ne donne aucun salaire. L’auteur est, plus souvent qu’autrement, bénévole de son propre ‘travail’. C’est pas nouveau, y’a plein de monde qui faisait ça avant, mais la, ça n’a jamais été aussi facile.
Beaucoup de gens ont suivi la petite mode d’avoir un blogue, de se faire de l’autopromotion sur le grand web, le terme est large dans ce cas-la, puisque tout le monde peut voir les blogue de chacun sans payer quoi que ce soit, le produit est donc par conséquent promut/gratuit. C’est une façon de parler, je ne parle pas du monde qui se font de la pub ou de quoi du genre.
Par la suite, les médias payant se rendent compte de la puissance du blogue et saute dans le bateau. C’est normal, parce que si je lisais un blogue qui me parle de l’actualité autour de moi mieux que ma télé ou mes journaux, pourquoi je payerais pour ? (je tiens à dire que je parle en hypothèse, je peins le grand portrait en simplifiant les choses). Même chose pour une BD sur le net, elle coûte rien, alors pourquoi en acheter, on a vu la même chose avec les mp3s.
Je tiens à préciser que je ne suis vraiment pas contre le fait de faire des choses gratuitement, mais le fait est que, faire du volontarisme du genre, ça baisse le prestige de ceux qui le font en demandant un paiement. Si on se met à la place de quelqu’un qui veut avoir un article quelconque, de qualité plus ou moins douteuse; on lui donne le choix entre payer 100 $ ou l’avoir gratuitement, il penchera sûrement plus souvent vers le gratuit, a défaut d’avoir quelque chose de meilleur s’il payait le prix. C’est la raison pourquoi je suis pas aller travailler comme graphiste, parce que je soutiens qu’un travail pour un client vaut un salaire, et à quoi bon se donner a 140 % quand l’autre tarla à coté se donne autant que toi mais fait payer 4 fois moins cher
Je crois qu’elle est là, la différence ou la précision à faire sur les blogues; si je le fais, c’est pour moi. Il n’y a personne qui me paye pour le faire, y’a personne qui m’oblige et je ne pousse personne à le lire. Mais ça, tout le monde peut le faire, alors à quoi ça sert ? Aussi, tout travail amène un certain stress, et celui là n’a pas de récompenses tangibles (je généralise), alors a quoi bon ? Et puis y’a tellement de monde qui en ont, on est qu’une page web parmi des milliards en fin de compte.
C’est le même questionnement que les artistes contemporains, pourquoi on payerait 1000$ pour une œuvre qu’on peut faire dans son garage avec 25$ d’équipement et quelques heures (ou parfois minutes) de notre temps ? Qu’est-ce qui discerne le travail de certains par rapport aux autres, si à la base, on fait tous la même chose ?
Ça revient beaucoup du cheminement, de la façon qu’on s’est rendu là et de la façon de le raconter. C’est partout comme ça, combien de remakes de films voit-on ? Combien d’histoires d’amour peut-on lire ? Et ainsi de suite. Et c’est là que l’argent vient faire partie de l’équation, si on paye plus, on s’attend à plus de qualité, et si on est payé, on est plus porté à se forcer. C’est logique. L’argent est une grosse source de motivation, pourquoi se donner autant sans recevoir un salaire en retour ?
Et puis finalement, on passe à travers un gros cheminement boiteux, pour se rendre compte qu’on fait ça pour le plaisir de la chose, parce que c’est quelque chose à faire, un hobby finalement. Un peu comme un jardin, faut s’en occuper, le mettre beau, le garder en santé, mettre de la semence, etc. Tout ça sur notre bras et notre temps a nous. Le monde en profite quand ils viennent chez nous, pour manger nos bons petits plats faits avec nos bonnes petites tomates. Et c’est ça le plaisir de la chose, c’est qu’a première vue, ça sert a rien, on peut s’en passer mais on choisit autrement. C’est sur que si on peut s’en passer, si on arrête, c’est pas si grave que ça en fin de compte, on passe a autre chose, c’est normal en fait.
Vous voyez tout ça ? Tout ce que j’ai écrit ? Pour vouloir expliquer autre chose finalement, je dis pas que je veux arrêter, mais je dis que je veux essayer de faire autre chose, autre chose avec la même base. Je veux me forcer a bien écrire, a rendre des choses qui se passent autour de moi ou dans ma tête intéressantes à lire. J’aime vraiment ça écrire, je l’ai toujours fait un peu sans m’en rendre compte, je noircissais mes agendas de choses inutiles, des écrits et des dessins, je me racontais des histoires dans ma tête pendant mes cours plates ou pendant mes longs trajets d’autobus. Je m’imaginais des dialogues entre moi et du monde que je côtoyais.
Ce que je veux faire, à pars quand je fais des petits tickets pour une annonce de show ou un vidéo cool, c’est romancer ce que j’écris, je veux que la façon que je l’écris soit presque plus intéressante que le sujet, qu’importe si c’est un voyage ou une marche sur la ste-catherine.
Et puis c’est tout, c’est ce que je veux faire de mon bout de ce blogue (parce que Fred et Julien en feront bien ce qu’ils en voudront), et je ne savais pas comment commencer, et bien voila, c’est maladroit, mais je vais le faire bientôt, en commençant par des bouts de Cuba, avec appui de photos, et cette semaine, je vais aller acheter une caméra digitale, une petite que je peux traîner dans mes poches. Et puis on verra bien ce que ça donne.
PS. C'est fou comment je peux en dire des conneries...
its called The Eraser.
nigel produced & arranged it .
i wrote and played it.
the elements have been kicking round now for a few years and needed to be finished & i have been itching to do something like this for ages.
it was fun and quick to do.
inevitably it is more beats & electronics.
but its songs.
stanley did the cover.
yes its a record!
no its not a radiohead record.
Vous détesterez que l'on vous dise quoi faire ! Vous considérez avoir mérité le respect et la confiance...
Un événement viendra brouiller les cartes au bureau, mais vous serez épargné!***
La seule façon de parvenir à vos fins serait de faire l'effort de vous libérer de certaines contraintes.***